• Mais ce dessein est pénible et laborieux, et une certaine paresse
    m'entraîne insensiblement dans le train de ma vie ordinaire. Et tout de
    même qu'un esclave qui jouissait dans le sommeil d'une liberté
    imaginaire, lorsqu'il commence à soupçonner que sa liberté n'est qu'un
    songe, craint d'être réveillé, et conspire avec ces illusions agréables
    pour en être plus longuement abusé, ainsi je retombe insensiblement de
    moi-même dans mes anciennes opinions, et j'appréhende de me réveiller
    de cet assoupissement, de peur que les veilles laborieuses qui
    succéderaient à la tranquillité de ce repos, au lieu de m'apporter
    quelque jour et quelque lumière dans la connaissance de la vérité, ne
    fussent pas suffisantes pour éclaircir les ténèbres des difficultés qui
    viennent d'être agitées.

    [Premiere Médiation, Descartes]
    et
    [Jeune homme nu assis au bord de la mer, Hyppolite Flandrin]


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  • Une petite pensée pour mon pere et ma soeur qui skient sur des cailloux (et puis parce que j'adore cette chanson).

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  • J'aime le café noir le matin et le lait chaud sucré le soir. J'aime la puissance du premier, et la douceur du second.

    En fait je crois que c'est parce que je suis un peu deux en un : j'aime la force, l'action, la vitesse; mais j'aime aussi prendre du temps pour parler ou reflechir, me poser et regarder le temps passer. J'ai besoin des deux pour me sentir bien, j'ai besoin d'avoir cet equilibre essentiel; un peu comme les vacances a la montagne : pleine balle sur les pistes et une fois rentré au chalet, prendre son temps, parce que rien ne presse...


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  • Ce WE je me suis reconcilié avec un certain nombre de plats. "Pas trop tot pour un prétendu gastronome" me direz-vous... eh bien oui mais j'assume!

    Samedi donc ca a ete choucroute... Mais une choucroute tellement bonne que j'en avais le gout dans la bouche toute la nuit, ce gout de fumé et de vin blanc, c'etait mmmh. Et puis dimanche on a mangé dans une brasserie, et mon pere a commandé un de ses plats preferés : l'os a moelle. La plupart d'entre vous me diront "tres peu pour moi, je ne suis pas tres friand de ce genre de chose", mais vous souvenez vous juste du goût que ca a? plus simplement : avez vous deja gouté un vrai bon os a moelle? Si oui, la reponse aurait ete differente! J'ai trouvé ca peut etre un peu trop salé, mais terriblement fin! Ce qui est tres bon aussi c'est de l'etaler sur une tartine de pain... un vrai moment nutella!

    [Je tiens a préciser que je ne suis pas encore arrivé au stade de la tartine pain-beurre-os a moelle le matin] 


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  • ...Mais alors pas du tout voir un de mes dons refusé. Oui lecteur, tu vas me dire que j'ai une certaine idée de moi même (ce qui n'est peut etre pas faux parfois) mais LE truc c'est que j'ai surtout une certaine idée du don. Pour moi un don ca peut etre n'importe quoi, du temps dans la plupart des cas, un objet, une idée parfois. Mais c'est aussi, et avant tout, quelque chose qui coute au donnateur! c'est pour ca que le don est si particulier. Il sous entend donc une certaine reflexion (voire une reflexion certaine) et un reel sacrifice. Je te vois venir, sur le "sacrifice", n'est-ce pas? Hop hop un peu d'etymologie, c'est a ca que servent les cours de latin : sacrifice veut dire littteralement (j'ai oublié les racines, alors pour ne pas dire de betise je ne dis rien) "faire les choses sacrées". Tout s'eclaire. Pour moi un don c'est sacré!

    Tout ce baratin d'epicier pour te dire, ô lecteur qui est parvenu jusqu'a cette ligne avec un grand effort pour ne pas changer de page, que je deteste et que je vomi ceux qui rejettent mes dons sans sourciller comme s'il ne s'agissait que de "peanuts" (B. F. <-propriété intellectuelle oblige). J'ai l'impression que mon opinion est assez peu repandu (d'où ma pseudo-fatigue du moment). J'aurais peut etre du m'expatrier à Pekin, il parrait que là bas tout le monde pense comme ca.


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